La Fabrique du Travail #Acte08

Notre 8ème rdv : Comment la conduite de projet développe la motivation individuelle et collective?

La gestion et le pilotage de projet est un instrument fort pour créer, souder et dynamiser un collectif de travail. Tout simplement parce que le mode projet :

–        Transcende les organisations en place et crée de la porosité entre elles faisant ainsi émerger des collaborations nouvelles ;

–        Permet de réunir des professionnels et des compétences vers un horizon commun et des objectifs partagés et le tout dans un temps et des délais connus de tous ;

–        Si le respect des délais peut être parfois vécu comme une contrainte,  en mode projet les délais donnent du rythme, du tempo et sont stimulants car on franchit des étapes et des réalisations crantées. Bref, on constate des avancées, des « petites victoires » qui génèrent de la satisfaction ;

–        Fournit aux équipes engagés sur des projets des latitudes d’actions et des champs de décisions dont ils ne disposent pas forcément dans leurs périmètres classiques. Plus d’autonomie, d’agilité, de responsabilité aussi et au final davantage de reconnaissance et d’estime de soi ;

–        Un fil rouge partagé par des équipes et qui, en plus, permet de développer des compétences individuelles ( anticipation, arbitrage, planification…) et collectives ( le travailler ensemble, la solidarité pour surmonter collectivement des obstacles à l’avancement d’une étape du projet…)

Je pourrai rallonger cette liste tant ce mode d’organisation est riche tant pour les individus que les collectifs de travail.

Ce mode de collaboration n’est pas spontané et complexe à déployer. Il peut être facilité par une lettre de mission :

– celle-ci doit désigner le chef de projet et les équipes de projet

– elle doit être signée par les dirigeants et largement diffusée,

– elle doit être bien au clair sur un temps dédié et les moyens à disposition pour mener le projet confié,  

– elle clarifie le pilotage structuré et surtout jalonné par des étapes décisionnelles (GO/NO GO).

A défaut, le projet risque d’être exposé aux effets tunnels et d’enlisement.

Auteur : David LE SPEGAGNE

Directeur des Ressources Humaines et des Services Informatiques, au Centre Hospitalier Ouest et à l’Etablissement Public de la Santé Mentale, La Réunion